Je viens de découvrir, sur racinescomtoises.net, les paroles de l'hymne du Saugeais... traduites en Français.
Pour la mélodie, revoir mon article LA REPUBLIQUE DU SAUGEAIS, L'ABBAYE DE MONTBENOIT, Rubrique PATRIMOINE ARCHITECTURAL.
Depuis qu’il y a des hommes au monde
Qui ont yeux sous les sourcils
Depuis que notre terre est ronde
Que la descente n’est pas en montée
Chacun dit, il faut bien le croire
Qu’il n’y a rien de tel que notre Saugeais
Que ceux qui en sont peuvent se croire
Un petit peu plus que s’ils étaient français
Refrain :
Ce sont les vrais Saugets fine fonte
De Montbenoît, de la Chaux, de Gilley, de Lièvremont
Ils se vendraient plus cher dans une monte
Que les Français, les Suisses, les Remonots, les Larmond
Ce sont les vrais Saugets fine fonte
De Montbenoit , de la Chaux, de Gilley, de Lièvremont
Les vieux disent que c’est chez la Graine
Que le Bon Dieu créa le Sauget
Mais pour lui faire une si bonne tête
Il a joliment manié son marteau
Quand il eut fini, c’est pas tout ça
Le coq ne va pas sans la poule
D’une reine-marguerite, mes enfants
Le Bon Dieu tira notre Saugette
Les vieux disent que sur nos terres
Dans le temps rien ne pouvait pousser
Il n’y avait que des buissons et des pierres
Ce sont des moines qui sont venus défricher
Ils ont si bien creusé, raboté, roulé
Que, par contre, maintenant tout tombe en bas
Les faucheurs fatiguent de battre leur faux
Tant il y a de butin, dans les communaux
Les vieux disent qu’ils avaient grand’peur
Quand les Suédois arrivèrent chez nous
Nos maisons brûlèrent toutes
Il n’y resta que des buissons
Si maintenant les Suédois voulaient revenir
Il y en aurait juste pour une aiguisée
Pour avoir cet hiver du bon bresi
On les pendrait à la cheminée
Quand la France faisait ses grandes guerres
Le Saugeais était toujours le premier
C’a toujours été de notre coin de terre
Qu’elle a pris ses plus forts grenadiers.
Sans la Chevrette, sans le Pulet
Qu’est-ce qu’aurait fait Napoléon
Trois cent Prussiens dans leurs dolmans
Ne valaient pas une blouse de Charreton
Les Saugets aiment la gentiane
Le Séra et le Saupiquet
Ils mangent beaucoup, boivent un peu
Mais ça ne regarde pas les Français
Ils aiment causer, boire et chanter
Boire en causant, boire en chantant
Ils ne voient avec peine mais pourquoi pas
La bouteille que quand il n’y a plus rien dedans
Les Saugets ont dans leur gosier
Des mots que personne ne sait, comme eux, rouler
Ils ont par là comme une petite souris
Qui a toujours le loisir de les secouer
La chêvre qui mène, la lune qui brille
Le chéneau, la quenouille, le déjeuner
Le genou de la génisse, le cabri qui est tenu
Il y a de quoi épouvanter les Larmond
Tant que l’abeille vaudra mieux que la guèpe
Tant que l’aigle vaudra le tiercelet
Tant que la prune vaudra la prunelle
Le Bon Dieu aimera le Saugeais.
Et tant que le fumier vaudra le pain
Et tant que l’or vaudra mieux que l’argent
Tant pis pour ceux qui ne sont pas contents
Nous vaudrons mieux que les autres gens
Source : Bernard Girard, racinescomtoises.net (mars 2009)