Le Lion, symbole de la résistance, de la force, de la sérénité, la patte sur la flèche brisée de l’ennemi (photos JP)
Frédéric-Auguste Bartholdi, sculpteur alsacien (1834-1904), auteur de la célèbre Statue de la Liberté offerte par la France aux Etats-Unis, a bâti le Lion de Belfort en hommage aux victimes du siège de la ville par les Prussiens pendant la guerre de 1870.
Les travaux ayant duré de 1872 à 1878, aucune inauguration officielle de l'œuvre n'avait été faite à l'époque, excepté une illumination de la statue en 1880, aux frais de l'artiste mais sans le soutien de la ville.
BARTHOLDI (Photo Wikipédia)
En ce Dimanche 18 septembre 2011, la statue de 11 mètres de haut pour 22 mètres de long placée au pied de la citadelle a été officiellement inaugurée après deux jours de fête et de reconstitutions (devant 45000 visiteurs).
Avant de laisser à nouveau le Lion apparaître, Étienne Butzbach (actuel maire de Belfort) s’est chargé du discours inaugural :
« […] À l’heure où face à la violence et à la tyrannie des marchés financiers renaît salutairement la demande d’un État efficace et protecteur, […] à l’heure où notre pays vacille sur ses bases républicaines, impuissant à donner du travail à tous, ayant laissé se creuser des écarts de revenus considérables et inacceptables […], les combattants de 1870-1871 nous montrent la voie. […] Puisons dans notre mémoire la force de résister, de réagir et de reconstruire un projet collectif digne de ce nom ! »
Lorsque j'aborde les derniers lacets, j'ai presque honte de monter en voiture... J'ai fait souvent cette route à pied, en balade, l'été... avec le sandwich dans le sac...
Mais aujourd'hui, ma pause déjeuner est bien trop courte : 1 heure ! Insuffisant pour monter à pied depuis le centre ville et redescendre ! Quel dommage ! J'ai l'impression de commettre un sacrilège.
J'aurais pu emprunter la Voie Romaine :
Où, pourquoi pas, la Voie Médiévale :
pour arriver à la Chapelle-des-Buis :
Je profite de la vue sur Besançon :
Nous sommes derrière la Citadelle, et pour une fois, plus haut qu'elle :
Et à deux coups d'ailes de Montfaucon (son antenne relais et, à gauche, les ruines de son château) :
Je laisse la Chapelle-des-Buis derrière moi, à pied, cette fois :
Voie Romaine, Voie Médiévale ou voie contemporaine... ça grimpe :
Mais le spectaclen en vaut la peine :
Et me voici arrivé à Notre-Dame des Buis :
Majestueuse, la vierge Marie veille sur Besançon :
La vue est imprenable, surtout à cette saison :
La crypte souterraine vaut également le coup d'oeil :
Un nom familier parmi les victimes de la guerre (petit coucou aux cousins) :
Le 16 juin 1944, Monseigneur DUBOURG, alors Archevêque de Besançon, faisait cette prière : "Notre-Dame de tous les sanctuaires de Franche-Comté, je vous supplie de sauver notre cité ; je fais le voeu de vous élever une statue monumentale sur la colline de Notre-Dame des Buis, si nous sommes protégés, si notre ville échappe à la destruction".
Besançon fut épargnée. Dans un mouvement de ferveur populaire, les travaux commençèrent sans tarder sur l'emplacement du Fort des Buis. Dans la crypte sont gravés, dans distinction de confession, les noms des 5 500 victimes, civiles et militaires, de la seconde guerre mondiale dans les départements du Doubs, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort. Sur ce site bat le coeur de la fidélité des Franc-Comtois à leurs morts.
Il est temps de redescendre... Petite pause au pied de la Citadelle :
Vue sur Mazagran et l'Ile Malpas :
Et tournant simplement la tête, Tarragnoz s'offre à moi :
Quelle bien jolie ville, n'est-ce pas ?
Photos de Nathalie TRIBOUT sur Copains d'avant
Les Eurockéennes
Le 8 septembre 1959 la Citadelle de Besançon ouvrait ses portes au public, pour une toute première exposition : une collection de papillons et coléoptères du Museum d'Histoire Naturelle.
Aujourd'hui, 50 ans plus tard, elle a accueilli plus de 10.000.000 de visiteurs. Elle est devenue le premier lieu touristique de Franche-Comté et la citadelle la plus visitée de France.
Elle est inscrite depuis Juillet 2008, avec les fortifications de Besançon, au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Rappelons qu'avant 1959, date de rachat par la Ville de Besançon, la Citadelle appartenait à l'Armée. Tour à tour forteresse militaire, caserne, prison, puis dépôt de matériel dans les dernières années, la formidable histoire d'amour entre les Bisontins et leur Citadelle n'avait pas commencé.
Voici un survol des principaux sites de Besançon : Citadelle, Fort Bregille, Grande Rue, Place de la Révolution... :
J'avais prévu ce Lundi de Pâcques de prendre quelques beaux clichés de la Citadelle de Besançon, à l'occasion d'une ballade en famille... Pas de chance, le soleil n'était pas de la partie !
Et pourtant, je trouve la vue... différente, mais jolie. Tout est silence et mystère :
Vue depuis la Citadelle, côté Tarragnoz
Idem
Consolons-nous avec cette photo de la Chapelle et ce cadran solaire... sans soleil !
... et ces clichés d'animaux qui se moquent pas mal du temps qu'il fait !
En Haute-saône, le patrimoine médiéval fut en grande partie détruit en 1469 par Louis XI, puis en 1636 par Richelieu.
Cependant subsistent, ici et là, quelques monuments médiévaux comme la Chapelle de Leffond, vers Charcenne.
Cette Chapelle, bien qu'à quelques centaines de mètres de Charcenne, semble perdue en pleine campagne.
Elle tire son nom de 3 sources, "les Fonds", qui, réunies, forment le ruisseau de la Colombine.
D'un point de vue architectural, le chapelle actuelle est faite de 2 parties construites à des époques différentes : XII e et XV e siècles.
De simple oratoire, on est passé à un très bel ensemble devenu une chapelle en forme de croix grecque. Le toit est soutenu par une très belle charpente en forme de bateau retourné. Vous pourrez admirer une magnifique Vierge en pierre avec l'enfant Jésus.
C'est l'unique témoignage de l'art roman dans le pays gylois (Gy). Elle est classée monument historique.
Elle est ouverte tous les dimanche de mai à septembre, de 15 h à 17 h.
La République du Saugeais est une république folklorique, composée de 11 communes du haut-Doubs, sur une superficie totale de 125 km2, entre Morteau et Pontarlier :
Les Alliés,
Arçon,
Bugny,
La Chaux,
Gilley (capitale économique),
Hauterive-la-Fresse,
La Longeville,
Maisons-du-Bois-Lièvremont,
Montbenoît (capitale politique),
Montflovin
et Ville-du-Pont.
Le pays s'écrit "Saugeais". Les habitants sont les "Saugets" ou les "Saugettes". L'origine du mot divise. Certains l'attribuent à la "Sauge", plante du secteur, d'autres pensent que c'est une déformation de "Savoie", patrie d'origine de certains colons installés ici il y a bien longtemps.
Défilé d'Entre-Roches (Photo Mitch sur cancoillotte.net)
HISTOIRE DE LA REPUBLIQUE DU SAUGEAIS :
En 1947, le Préfet du Doubs, en visite à Montbenoît, a prévu de déjeuner à l'Hôtel de l'Abbaye. A son arrivée, le patron, Georges Pourchet, lui demande en plaisantant s'il a un laissez-passer pour venir en République du Saugeais. Le préfet répond du tac-au-tac : "A une République, il faut un Président. Et bien, je vous nomme Président de la République libre du Saugeais !"
Après sa mort en 1968, la République libre du Saugeais se passera de Président pendant 5 ans, avant que son épouse, Gabrielle Pourchet (1906-2005) prenne le relais en 1972 à la demande générale. Elle nomme alors des ambassadeurs, frappe monnaie et crée un passeport saugeais.
Fermes comtoises aux Arces (Photo : Mitch sur cancoillotte.net)
En 1978, une poignée de bénévoles crée Télé Saugeais : réseau de cinéma itinérant. Télé Saugeais diffuse également un magazine d'informations locales. De 1989 à 1995, Télé Saugeais passe 15 minutes par mois sur FR3 Besançon.
Une manifestation annuelle est également mise en place : "Les 24 heures de Montbenoît" réunissent chaque année près de 1000 sportifs, 3000 spectateurs, grâce à 300 bénévoles.
Depuis janvier 2006, Georgette Bertin-Pourchet (fille des précédents) est Présidente. Aujourd'hui, c'est une association, une Présidente et 12 représentants qui se sont donner le devoir de veiller sur le patrimoine historique, culturel et touristique de cette magnifique région.
Notre-Dame de Remonot (Photo : Mitch sur cancoillotte.net)
LE DRAPEAU DE LA REPUBLIQUE DU SAUGEAIS :
La République du Saugeais a un drapeau depuis 1981. Au centre, on y retrouve le blason de la République, créé en 1973 par le Colonel Henri de Saint-Ferjeux. Il est composé de la crosse de l'évêque, de l'heaume du chevalier (clin d'oeil à l'histoire) ainsi que du sapin et de la rivière, figurant le paysage de la région.
L'HYMNE DE LA REPUBLIQUE DU SAUGEAIS :
La république du Saugeais a un hymne : composé par le chanoine Joseph Bobillier, né à Montbenoît, sur une musique de Théodore Botrel. Vidéo et paroles suivent :
Dé san qu’y a dèz hounnous â mondou | Depuis qu’il y a des hommes au monde |
(1) s’enorgueillir
COMMENTAIRE : à l’occasion d’un comice agricole, les habitants de Gilley avaient rédigé un arc de triomphe avec cette inscription : « Les Saugets à leurs amis les Français !... » On répondit à leurs avances par des articles humoristiques publiés un peu partout, et jusque dans la grande presse parisienne. Les Saugets, gens sages, ne daignèrent même pas s’en froisser.
Refrain
C’est let vrais Sadjets finra fonta | Ce sont les vrais Saugets « fine fonte » (1) |
(1) de race pure
(2) en sauget, on ne dit jamais « Montbenoit », mais « l’Abbaye »
(3) vente aux enchères
(4) les quatre frontières du Saugeais
COMMENTAIRE : Arçon, deuxième pays saugeais défriché et construit par les chanoines réguliers de St Augustin, des colons du canton suisse des Grisons et des savoyards au XIIe siècle, a vu naître le Baron Général MARGUET, fils de Jean Joseph et de Anne TISSOT le 13 janvier 1773. Caporal au 7e Bataillon des volontaires du Doubs le 7 avril 1792, nommé Lieutenant par le Général Bonaparte le 27 avril 1801, Colonel-Major de la Garde Impériale le 23 juillet 1813, Général de Brigade le 14 septembre 1813, tué d’un coup de feu dans le village de la Rothière le 10 février 1814.
Je ne vous mets pas tout : il y a 8 couplets...
Le Val de Consolation depuis le Belvédère de la Roche du Prêtre (Photo : wikipedia)
LE TIMBRE DE LA REPUBLIQUE DU SAUGEAIS :
Un timbre a été créé en 1987 en l'honneur de la République du Saugeais.
Il représente l'abbaye de Montbenoît, construite du XIIe au XVIe siècle.
Emission : 21/09/1987 - retrait : 15/04/1988
A gauche, au premier plan : le sire de Joux, avec sa lance, et l'archevêque de Besançon, avec sa mitre et sa crosse.
Au second plan : les moines bâtisseurs et les cultivateurs ; au dessus d'eux, le héron totem du Val du Saugeais.
A droite : le cloître de l'abbaye, le blason du Saugeais et, au-dessous du blason, la mention "24 h" et un skieur rappelant l'ancienne course annuelle nationale de ski de fond ("Les 24 heures de Montbenoît"), ainsi qu'une caméra de télévision signalant la télévision locale.
LA MONNAIE DE LA REPUBLIQUE DU SAUGEAIS :
Une monnaie a été frappée sous la présidence de Gabrielle Pourchet. Elle n'a pas de cours légal mais est très prisée par les collectionneurs.
L'ABBAYE DE MONTBENOIT :
Au XIIe siècle, une communauté de frères s'installe à Montbenoît. Les Sires de Joux leur donnent les territoires du Saugeais. Le prieuré date de 1130 et la construction de l'abbaye s'étale du XIIe au XVIe siècle, et début du XXe pour le clocher-porche.
C'est le seul ensemble religieux de cette importance conservé dans le Doubs.
"On découvre l’église, dont la sobre nef du XIIe siècle contraste avec le chœur du XVIe siècle couvert d’une voûte flamboyante et richement ornée dénotant l’influence de la Renaissance italienne, le cloître des XIIe et XVe siècles, mais aussi la cuisine voûtée avec son imposante cheminée, sans oublier le cachot ou les oubliettes !" (Office de Tourisme de Montbenoît)
Le cloître de l'abbaye. Photo : Mitch sur cancoillotte.net
Les fortifications de Vauban sont représentées par 12 sites exemplaires, offrant une déclinaison géographique complète (plaine, montagne, bord de mer), la diversité de constructions (du fort à la citadelle en passant par la création de villes), et l'évolution des conceptions défensives du célèbre ingénieur.
Cette démarche fédère 15 communes (14 sites fortifiés par Vauban) en une association "Réseau des Sites Majeurs de Vauban", créée à l'initiative de Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon et président de l'association. Ensemble, ces quinze communes ont réalisé le dossier de candidature, mettant ainsi à l'honneur l'oeuvre du célèbre ingénieur.
Ce dossier, jugé exceptionnel par l'Etat français, a été déposé auprès de l'Unesco en janvier 2007. La décision du comité du patrimoine mondial a été prise suite à 18 mois d'expertise de chacun des 14 sites par l'Unesco dont 12 ont été retenus pour l'inscription.
Source (photo et texte) : Besancon.fr
3...2...1... c'est parti ! Moi aussi j'ai mon blog...
Il sera dédié à ma région natale, la Franche-Comté...
également à ma ville, Besançon...
et mon petit coin de campagne, près de Marnay...
et pourquoi pas à d'autres lieux, beaucoup plus loin...
au hasard de mes envies, de mes visites (virtuelles ou réelles)...
Bienvenue sur mon blog !
Ci-dessus, LA PORTE RIVOTTE.
C'est ma porte préférée de Besançon (porte existante)...
car à mon plus grand regret LES PORTES DE BATTANT n'existent plus :