10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 21:28

Semaine Strasbourgeoise, bien loin de ma petite famille...

Strasbourg,
préfecture du département du Bas-Rhin (67)
et chef-lieu de la région Alsace.

 

Population : 272500 habitants en 2005 sur 78,26 km2 (faible densité de population), Strasbourg est la 7e ville de France par sa population

Communauté urbaine de Strasbourg : 451240 habitants

Aire urbaine : 612104 habitants (en 1999) sans compter la partie allemande, soit la 9e aire urbaine de France... estimation 2008 : 713393 habitants.


Strasbourg, les toits (Photo : NC sur photos-de-villes.com)
 

Strasbourg, ville d’art et d’histoire :
 

"Fondée à l’origine sur le camp romain d’Argentoratum, Strasbourg est une ville où chaque quartier et chaque édifice témoigne d’une histoire singulière et préservée. Ainsi, flâner au cœur de la ville, c’est voyager à travers l’époque prospère du Moyen Âge, où le commerce était florissant, mais aussi découvrir les fastes de la Renaissance ou revivre les balbutiements de la construction européenne.

 

La cathédrale en grès rose des Vosges, témoin de l’opulence médiévale, reste l’emblème incontesté de la cité. Quatre siècles furent nécessaires à la construction de cet édifice, érigé à la gloire de Notre-Dame. Si les travaux démarrent en 1015 sur les fondations d'une ancienne basilique romane, sa fameuse flèche n'est achevée qu'en 1439. Une longue édification qui fait de ce chef d'œuvre architectural une synthèse unique des courants artistiques du Moyen Âge.

 

Strasbourg, la cathédrale (Photo : Elodie Wagner sur linternaute.com)


Si Strasbourg est dotée d’une identité forte et complexe, c’est aussi en raison de son histoire mouvementée. Une histoire qui semble s’accélérer à partir de 1870, puisque la ville, devenue un enjeu stratégique entre l’Allemagne et la France changea 5 fois de nationalité en l’espace de 75 ans.

Mais peu après la seconde guerre mondiale, Strasbourg s’engage sur le chemin de la réconciliation franco-allemande, puis de la construction européenne.
Siège du Conseil de l’Europe depuis 1949, elle accueille, en 1952, la première assemblée de la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier). Strasbourg est aussi le siège de la Cour Européenne des Droits de l’Homme et le siège officiel (depuis le sommet d’Edimbourg, en 1992) du Parlement européen : c’est l’une des seules villes au monde, avec Genève et New York, à abriter le siège d'organisations internationales sans être capitale d’un État." (Strasbourg.fr)


Strasbourg, le Parlement Européen (Photo : NC sur photos-de-villes.com)


Tourisme :

"Le centre-ville de Strasbourg est entièrement classé patrimoine mondial de l'humanité : ses richesses historiques largement préservées enchantent les visiteurs et garantissent de multiples ressources touristiques.

 

Chaque année, le célèbre marché de Noël, qui ponctue l’hiver depuis 1570, draine un nombre toujours plus nombreux de visiteurs, attirés par l’ambiance chaleureuse et les illuminations magiques qui règnent dans toute la ville. À cette période, les capacités hôtelières de la ville et de toute la région font le plein. L’été, mille et une activités s’offrent aux touristes comme aux habitants.

 

Mais n’oublions pas que Strasbourg a été fondée sur l'Ill : les activités batelières y ont toujours été très importantes. Aujourd'hui, on compte plus de 650 000 visiteurs annuels sur les bateaux omnibus, et la ville est également un haut lieu du tourisme fluvial, sur le canal de la Marne au Rhin, et surtout sur le Rhin." (Strasbourg.fr)


Strasbourg, quartier Petite France (Photo : NC sur photos-de-villes.com)


Strasbourg, quartier Petite France (Photo : NC sur photos-de-villes.com)


Le dialecte alsacien :

On ne peut pas parler de Strasbourg sans parler du dialecte alsacien. Pour les visiteurs non-avertis, les Alsaciens parlent allemand ! Quelle erreur ! Les Alsaciens ne se sentent ni français, ni allemands ! J'espère qu'ils ne m'en voudront pas si je dis qu'ils sont simplement alsaciens...

Le dialecte alsacien n'a pas d'orthographe fixée, car la prononciation varie d'un endroit à l'autre, comme pour tout dialecte. Il emprunte à l'allemand et au français. Environ 40 % de la population le parle encore aujourd'hui, soit 500.000 personnes, mais seulement 22 % des moins de 25 ans, pour 60 % des plus de 60 ans.


Strasbourg, quartier Petite France (Photo : Philippe Claret sur linternaute.com)


Strasbourg, quartier Petite France (Photo : Claudia Meyer sur linternaute.com)


Strasbourg, quartier Petite France (Photo : Claudia Meyer sur linternaute.com)


Gastronomie :

La gastronomie alsacienne est très riche (dans tous les sens du terme !!!) : vous connaissez tous la célèbre choucroute et les tartes flambées ou Flammekueche, le Baeckeoffe, les charcuteries alsaciennes (knacks, cervelas...), les Spätzle.


Choucroute alsacienne (Photo : Marcel Ehrhard sur photos-culinaires.com)


Vins et bières : les vins d'Alsace sont très réputés : Sylvaner, Riesling, Gewurztraminer, Crémant d'Alsace. Strasbourg est également connue pour ses bières (Brasserie kronembourg, etc..) et son célèbre vin chaud aux épices, dégusté dans les ruelles du (des) marché(s) de Noël.

Patisseries : le Kouglof (gateau traditionnel alsacien), le Mannele (mangé pour la Saint Nicolas), le Bretzel, les Bredela (petits fours préparés pour les fêtes de fin d'année), le Christstolle, le Beerawecka...


Kougelhopt à l'ancienne (Photo : Marcel Ehrhard sur photos-culinaires.com)
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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 23:05

Petite semaine passée à Dijon...

Dijon, préfecture du département de la Côte-d'Or (21), chef-lieu de la région Bourgogne.

Population dijonnaise : 153800 habitants en 2007

Agglomération dijonnaise : 260000 habitants


Dijon, toits de la ville (Photo : photos-de-ville.com)


Dijon, hôtel de ville (Photo : Jérôme Monneret, linternaute.com)


Dijon, place Darcy (Photo : Maryse Rozerot, linternaute.com)


Coucou, Fred, désolé pour cet article très très très court sur ta ville d'origine !
J'essayerai de faire mieux la prochaine fois !

J'attends toujours tes commentaires.... !!!

 

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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 07:29


Cette semaine, je suis à St Germain en Laye (78) en séminaire...


Beaucoup de temps perdu sur le périphérique... Quelle vie !!!

Ici, vous n'allez pas me croire, même le wifi est payant : 8 eur les 20 min !!!


Pas trop le temps de faire du tourisme, juste quelques photos glannées sur le net :


ST-GERMAIN-EN-LAYE-noel
Saint Germain en Laye, jolie vue en arrivant avant d'aller s'enfermer à l'hôtel !
C'est à peu près tout ce que j'ai vu... mais j'y retourne au mois de janvier...


 ST-GERMAIN-EN-LAYE-le-chateau

Saint Germain en Laye, le chateau
 

ST-GERMAIN-EN-LAYE-les-arcades

Saint Germain en Laye, les arcades

Trois photos de Gérard Robert, sur linternaute.com

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15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 16:09

Quittons la Franche-Comté pour nous rendre un peu plus au Nord : Lundi, je serai à Metz, et mercredi à Nancy, deux villes lorraines dont je ne connais que les stades de Football. Petit tour d'horizon avant de partir...

La lorraine est une région du Nord-Est de la France qui regroupe 4 départements :

la Meurthe-et-Moselle (54), préfecture Nancy,
la Meuse (55), préfecture Bar-le-Duc,
la Moselle (57), préfecture Metz,
les Vosges (88), préfecture Epinal
.

La capitale de région est Metz.

Point culminant : le Hohneck, à 1363 m
Point le plus bas : 115 m, au niveau de la rivière Saulx

La Lorraine partage ses frontières avec 3 autres régions françaises (l'Alsace, la Champagne-Ardennes et la Franche-Comté), ainsi qu'avec 3 pays (la Belgique, le Luxembourg et l'Allemagne).

Climat : océanique à influence continentale

La Lorraine n'occupe que le 15e rang des régions françaises touristiques, malgré un riche patrimoine. L'hiver, le massif des Vosges attire les skieurs. L'été,  c'est l'artisanat et les édifices religieux des principales villes qui prennent la relève.

Emblèmes de la Lorraine :

La Croix de Lorraine, symbole de la France libre du Général De Gaulle

Photo : wikipedia


Le blason de la Lorraine :




Gastronomie et terroir :

La mirabelle est l'emblème gastronomique de la région.


 Photo : Office de Tourisme metz Cathedrale


Elle est la base de la fabrication de l'eau de vie de mirabelles, ainsi que de nombreuses spécialités sucrées.

Tout le monde connaît également la fameuse quiche lorraine. Les macarons de Boulay sont moins connus nationalement, même si le Général De Gaulle se déplacait lui-même pour en acheter. Nancy est réputé pour ses macarons et ses bergamotes, Lunéville pour ses pâtés lorrains, Verdun pour ses dragées, Commercy et Liverdun pour leurs madeleines...

Les vins de Lorraine comprennent les vins de la Meuse (dont les Côtes de Toul) et les vins de Moselle. Ils ne bénéficient pas du même prestige que les vins d'Alsace voisins. Ils font surtout la joie des consommateurs locaux. Le vignoble mosellan donne presqu'exclusivement du vin blanc.



METZ

Préfecture de la Moselle et capitale de la région Lorraine, Metz compte un peu plus de 127000 habitants (approximativement la taille de Besançon). La communauté d'agglomération de Metz métropole, quant à elle, compte 240000 habitants.

Metz se prononce "messe". Les habitants de Metz sont les Messins et les Messines. L'altidude moyenne de Metz est de 179 m (mini : 162 m, maxi : 256 m). Metz, avec 52000 m2 de secteur piétonnier est une des premières villes piétonnes de France.

Ses hommes célèbres : Rabelais, séjourna à Metz, Verlaine est né à Metz, Robert Schuman, le père de l'Europe, est né à Metz.


La cathédrale St Etienne (photo : wikipedia)


La place de la Comédie (photo : mairie-metz.fr)


La Porte des Allemands (photo : mairie-metz.fr)


La Porte Serpenoise (photo : mairie-metz.fr)


Si vous voulez en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Metz


NANCY

Préfecture du département de la Meurthe-et-Moselle, Nancy compte un peu moins de 110000 habitants, mais le "Grand Nancy"  en compte près de 270000 avec Vandoeuvre-les-Nancy, Villers-les-Nancy, Laxou, Saint-Max, Jarville-la-Malgrange, Maxéville, Tomblaine, Malzéville.

Les habitants de Nancy sont les Nancéiens et les Nancéiennes (variante : les Nancéens).

Les hommes célèbres : quand on me dit Nancy, je pense immédiatement Michel Platini. On pourrait aussi citer le Maréchal Lyautey, Léoplold Sigisbert Hugo (père de Victor Hugo, né à Besançon), Edmond De Goncourt (fondateur de l'Académie Goncourt), Charlélie Couture et son frère Tom Novembre... etc...


La Place Stanislas (photo : wikipedia)


La Mairie (photo : Dominique Bouyer, sur linternaute.com)


La Fontaine d'Amphitrite (photo : Dominique Bouyer, sur linternaute.com)


Si vous voulez en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Nancy

MERCI à mes collègues Lorrains pour leur accueil très chaleureux !!!!
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12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 12:45

L'hiver officiel ne commence qu'en décembre, mais en Franche-Comté, surtout à la montagne, il arrive dès novembre. On demande un temps un peu humide qui favorise les plantations et semis de bois. Au début de novembre, à la Toussaint, les proverbes expriment à la fois un regret de l'été et le commencement de l'hiver.

"A la Toussaint
l'hiver est en chemin"

En novembre, la Toussaint et la Saint-Martin (11 novembre) étaient des dates clefs qui apparaissent dans de nombreux proverbes.

"La Toussaint est venue,
laisse la charrue"

"A la Toussaint
tout est semé
tout est rentré"

Le mois de novembre et une partie de décembre sont une période de pluies et de vents d'hiver ; ne disait-on pas pas :

"En novembre, s'il pleut et tonne,
toute l'année sera bonne"

Le temps de Toussaint servait de repère :

"Tel temps à la Toussaint
Tel temps à Noël"

Les gelées avant la Toussaint appelaient des gelées après Pâcques :

"Autant il gèle avant la Toussaint
autant il gèle après Pâcques"

La Saint-Martin était aussi une date importante que retenaient les proverbes non seulement en raison de "l'été de la Saint-Martin" mais aussi parce qu'elle était, à la campagne, la date des locations, des fermages et des engagements de domestiques.

"A la Saint-Martin
bois ton vin
et laisse aller l'eau au moulin"

Les gouris d'hiver, c'est-à-dire les porcelets d'hiver, passaient pour être difficiles à engraisser :

"Qui veut du mal à un voisin
lui vend un gouri à la Saint-Martin"

On disait aussi :

"Bien souvent le grand Saint-Martin
pour trois jours sèche le chemin"

Il s'agit des trois jours de l'été de la Saint-Martin.

En Franche-Comté autrefois - sauf à la montagne où il durait longtemps - on comptait pour l'hiver quarante jours avant le 22 décembre et quarante jours après. Mais celà pouvait varier, car l'hiver "n'allait pas toujours son chemin" ; jugez-en par ce proverbe :

"Si l'hiver va son chemin
vous l'aurez à la Saint-Martin,
(11 novembre)
S'il arrive tant et quand,
vous l'aurez à la Saint-Clément,
(23 novembre)
Et s'il trouve quelqu'encombré
vous l'aurez à la Saint-André,
(30 novembre)
Mais s'il allait je ne sais au vrai
vous l'auriez en avril ou en mai"

La fin novembre est la bonne époque pour planter les arbres, aussi dit-on, à la Sainte-Catherine, le 25 novembre :

"A la Sainte-Catherine
tout bois prend racine"

A cette date, à la montagne, il neige presque toujours :

"La Sainte-Catherine
amène toujours la wouitine"

La wouitine, c'est la neige. On dit aussi :

"A la Sainte-Catherine
fais moudre ton blé,
car à Saint-André
le bief sera gelé"

PROVERBES ET DICTONS DE FRANCHE-COMTE,
de Robert BICHET
aux éditions Cêtre

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30 octobre 2008 4 30 /10 /octobre /2008 16:52

La République du Saugeais est une république folklorique, composée de 11 communes du haut-Doubs, sur une superficie totale de 125 km2, entre Morteau et Pontarlier :

Les Alliés,
Arçon,
Bugny,
La Chaux,
Gilley (capitale économique),
Hauterive-la-Fresse,
La Longeville,
Maisons-du-Bois-Lièvremont,
Montbenoît (capitale politique),
Montflovin
et Ville-du-Pont.

Le pays s'écrit "Saugeais". Les habitants sont les "Saugets" ou les "Saugettes". L'origine du mot divise. Certains l'attribuent à la "Sauge", plante du secteur, d'autres pensent que c'est une déformation de "Savoie", patrie d'origine de certains colons installés ici il y a bien longtemps.


 Défilé d'Entre-Roches (Photo Mitch sur cancoillotte.net)


HISTOIRE DE LA REPUBLIQUE DU SAUGEAIS :

En 1947, le Préfet du Doubs, en visite à Montbenoît, a prévu de déjeuner à l'Hôtel de l'Abbaye. A son arrivée, le patron, Georges Pourchet, lui demande en plaisantant s'il a un laissez-passer pour venir en République du Saugeais. Le préfet répond du tac-au-tac : "A une République, il faut un Président. Et bien, je vous nomme Président de la République libre du Saugeais !"

Après sa mort en 1968, la République libre du Saugeais se passera de Président pendant 5 ans, avant que son épouse, Gabrielle Pourchet (1906-2005) prenne le relais en 1972 à la demande générale. Elle nomme alors des ambassadeurs, frappe monnaie et crée un passeport saugeais.


Fermes comtoises aux Arces (Photo : Mitch sur cancoillotte.net)


En 1978, une poignée de bénévoles crée Télé Saugeais : réseau de cinéma itinérant. Télé Saugeais diffuse également un magazine d'informations locales. De 1989 à 1995, Télé Saugeais passe 15 minutes par mois sur FR3 Besançon.

Une manifestation annuelle est également mise en place : "Les 24 heures de Montbenoît" réunissent chaque année près de 1000 sportifs, 3000 spectateurs, grâce à 300 bénévoles.

Depuis janvier 2006, Georgette Bertin-Pourchet (fille des précédents) est Présidente. Aujourd'hui, c'est une association, une Présidente et 12 représentants qui se sont donner le devoir de veiller sur le patrimoine historique, culturel et touristique de cette magnifique région.


Notre-Dame de Remonot (Photo : Mitch sur cancoillotte.net)


LE DRAPEAU DE LA REPUBLIQUE DU SAUGEAIS :

La République du Saugeais a un drapeau depuis 1981. Au centre, on y retrouve le blason de la République, créé en 1973 par le Colonel Henri de Saint-Ferjeux. Il est composé de la crosse de l'évêque, de l'heaume du chevalier (clin d'oeil à l'histoire) ainsi que du sapin et de la rivière, figurant le paysage de la région.




L'HYMNE DE LA REPUBLIQUE DU SAUGEAIS :

La république du Saugeais a un hymne : composé par le chanoine Joseph Bobillier, né à Montbenoît, sur une musique de Théodore Botrel. Vidéo et paroles suivent :

 

Video de Zzahier sur youtube et paroles et commentaires de Mitch sur cancoillotte.net

1er couplet  

Dé san qu’y a dèz hounnous â mondou
Qu’ant dès uyous dzot let pennons,
Dé san qu’ nôtra taira est ronda
Qu’la vâlà n’est pai en amont
Tout tsaicon deu, fâ bin lou crerre
Qu’i n’y a ran d’té qu’ nôtrou Sadjet
Que stet qu’en sont peuillant se r’crerre
On ptet pô pleu qu’ s’l’érant français !

Depuis qu’il y a des hommes au monde
Qui ont yeux sous les sourcils
Depuis que notre terre est ronde
Que la descente n’est pas en montée
Chacun dit, il faut bien le croire
Qu’il n’y a rien de tel que notre Saugeais
Que ceux qui en sont peuvent « se croire » (1)
Un petit peu plus que s’ils étaient français

(1) s’enorgueillir

COMMENTAIRE : à l’occasion d’un comice agricole, les habitants de Gilley avaient rédigé un arc de triomphe avec cette inscription : « Les Saugets à leurs amis les Français !... » On répondit à leurs avances par des articles humoristiques publiés un peu partout, et jusque dans la grande presse parisienne. Les Saugets, gens sages, ne daignèrent même pas s’en froisser.

Refrain
  

C’est let vrais Sadjets finra fonta
D’l’Abbaye, d’la Tsâ, d’en Dzillie, d’Léramont
I s’vendraient pleu tcheu dans na monta
Qu’la Franc’, qu’la Sutch, qu’les Rmourots, qu’lèz Larmond
C’est let vrais Sadjets finra fonta
D’l’Abbaye, d’la Tsâ, d’en Dzillie, d’Léramont

Ce sont les vrais Saugets « fine fonte » (1)
De Montbenoit (2), de la Chaux, de Gilley, de Lièvremont
Ils se vendraient plus cher dans une « monte » (3)
Que les Français, les Suisses, les Remonots, les Larmond (4)
Ce sont les vrais Saugets « fine fonte » (1)
De Montbenoit (2), de la Chaux, de Gilley, de Lièvremont

(1) de race pure
(2) en sauget, on ne dit jamais « Montbenoit », mais « l’Abbaye »
(3) vente aux enchères
(4) les quatre frontières du Saugeais

COMMENTAIRE : Arçon, deuxième pays saugeais défriché et construit par les chanoines réguliers de St Augustin, des colons du canton suisse des Grisons et des savoyards au XIIe siècle, a vu naître le Baron Général MARGUET, fils de Jean Joseph et de Anne TISSOT le 13 janvier 1773. Caporal au 7e Bataillon des volontaires du Doubs le 7 avril 1792, nommé Lieutenant par le Général Bonaparte le 27 avril 1801, Colonel-Major de la Garde Impériale le 23 juillet 1813, Général de Brigade le 14 septembre 1813, tué d’un coup de feu dans le village de la Rothière le 10 février 1814.

Je ne vous mets pas tout : il y a 8 couplets...


Le Val de Consolation depuis le Belvédère de la Roche du Prêtre (Photo : wikipedia)


LE TIMBRE DE LA REPUBLIQUE DU SAUGEAIS :

Un timbre a été créé en 1987 en l'honneur de la République du Saugeais.


Il représente l'abbaye de Montbenoît, construite du XIIe au XVIe siècle.
Emission : 21/09/1987 - retrait : 15/04/1988
A gauche, au premier plan : le sire de Joux, avec sa lance, et l'archevêque de Besançon, avec sa mitre et sa crosse.
Au second plan : les moines bâtisseurs et les cultivateurs ; au dessus d'eux, le héron totem du Val du Saugeais.
A droite : le cloître de l'abbaye, le blason du Saugeais et, au-dessous du blason, la mention "24 h" et un skieur rappelant l'ancienne course annuelle nationale de ski de fond ("Les 24 heures de Montbenoît"), ainsi qu'une caméra de télévision signalant la télévision locale.


LA MONNAIE DE LA REPUBLIQUE DU SAUGEAIS :

Une monnaie a été frappée sous la présidence de Gabrielle Pourchet. Elle n'a pas de cours légal mais est très prisée par les collectionneurs.


L'ABBAYE DE MONTBENOIT :


Au XIIe siècle, une communauté de frères s'installe à Montbenoît. Les Sires de Joux leur donnent les territoires du Saugeais. Le prieuré date de 1130 et la construction de l'abbaye s'étale du XIIe au XVIe siècle, et début du XXe pour le clocher-porche.

C'est le seul ensemble religieux de cette importance conservé dans le Doubs.

"On découvre l’église, dont la sobre nef du XIIe siècle contraste avec le chœur du XVIe siècle couvert d’une voûte flamboyante et richement ornée dénotant l’influence de la Renaissance italienne, le cloître des XIIe et XVe siècles, mais aussi la cuisine voûtée avec son imposante cheminée, sans oublier le cachot ou les oubliettes !" (Office de Tourisme de Montbenoît)





 Le cloître de l'abbaye. Photo : Mitch sur cancoillotte.net

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29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 22:26

Chez nous, point de mistral ou tramontane, point de blizzard....

Nous avons le vent et la bise.

LE VENT d'Ouest nous apporte généralement la pluie. Il est plus doux et tourbillonant.

LA BISE, beaucoup plus froide, est signe de beau temps. Elle souffle en rafales du Nord ou du Nord-Ouest et chasse les nuages.

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29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 15:28


Fermes comtoises à Laval-le-Prieuré. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net



Ferme comtoise à La Malmaison (Pontarlier). Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net


La ferme du Haut-Doubs est très "ramassée" sur elle-même. On dit qu'elle est "monobloc" en raison de la dureté du climat. L'étable est contigüe à la partie habitation, ceci pour réchauffer l'habitation et aussi pour éviter des allées et venues à l'extérieur durant les longs hivers pour aller nourrir les bêtes.

La grange, à l'étage, est très grande car elle doit pouvoir contenir du fourage pour tout l'hiver qui peut durer 6 mois.


Ferme comtoise à Lamoura. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net


Le toit, immense, descend près du sol, afin de mieux supporter le poids de la neige.


Ferme comtoise à La Grande Echelle. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net


Le rez-de-chaussée est en pierre, recouvert sur les faces les plus exposées aux intempéries de tavaillon. Il s'agit de petites planchettes d'épicéa, disposées comme des tuiles sur les façades et parfois le toit. Tout le reste de la ferme est en bois.


Ferme comtoise aux Hautes Combes

La face présentée est entièrement recouverte de tavaillon. Le toit a été refait récemment, il n'est plus en bois mais en métal.


Ferme comtoise aux Chauvins. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net

Ici, le tavaillon a été remplacé par du métal, très présent également en Franche-Comté, voir mon article sur LES CLOCHERS COMTOIS, dans la rubrique L'IDENTITE COMTOISE.

L'immense cheminée, appelée tuhé ou tuyé (prononciation : tué) est l'élément caractéristique des fermes comtoises. Elle surplombe la pièce principale de la ferme qui porte le même nom. Les autres pièces sont disposées tout autour. Les ouvertures sont petites et rares, afin de conserver un maximum de chaleur à l'intérieur.


Ferme comtoise à Gilley. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net

Dans cette ferme de Gilley, le tuhé est splendide !


Tuhé sur une ferme comtoise. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net

La pièce principale est carrée. Au milieu, on trouve l'âtre, au sol. Sapin, épicéa et genevrier, essences de bois locales, y brûlent. La pièce est recouverte d'une sorte de grande hotte qui traverse la grange et sort du toit. Quelques mètres au dessus du feu, jambons, lards, saucisses (dont la célèbre Saucisse de Morteau), palette et brési fument doucement : de quelques semaines à 3 mois. Selon le vent, on peut ouvrir ou fermer deux volets à l'aide de chaines : un volet côté "bise" et un volet côté "vent".


Schéma d'un tuhé (Source : Wikipédia)

Le tuhé, c'est le coeur et l'âme de la ferme. J'en ai vivité plusieurs, le premier à Chapelle-des-Bois alors que j'étais enfant... J'en ai un souvenir extraordinaire : l'odeur du feu de bois et de la viande fumée... C'est du bonheur pour les papilles, les sens s'éveillent... l'appétit aussi !



Ferme comtoise à Arc-sous-Cicon. Photo : Bernard Girard sur racines.comtosies.net


Ferme comtoise au Chauffaud. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net


Ferme comtoise au Bizot. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net


Ferme comtoise à Fournets-Luisans. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net


Ferme comtoise à Fournets-Luisans. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net

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29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 14:16

Article spécialement pensé pour Line, Strasbourgeoise, qui rejoindra la capitale comtoise début Janvier 2009 pour des raisons professionnelles...

Bienvenue à Besançon !

Voici tout d'abord un aperçu de la localisation de Besançon, avec les principales directions :

 



A l'Est, par la N57, on se retrouve sur "le plateau" (Saône, Mamirolle...). Dès le "Trou aux Loups" (tunnel au-dessus de la Côte de Morre) on est à 490 mètres d'altitude, le climat est déjà différent, la neige plus fréquente en hiver et plus longue à fondre. Au printemps, la floraison est en décalage de 2 semaines par rapport à Besançon. Si on continue, on arrive dans nos montagnes. Pontarlier, c'est la porte du Haut-Doubs... puis la Suisse voisine...

Au Sud, la N83, direction le Jura par la Côte de Larnod, appelée "Le Comice". On traverse Quingey, puis Arbois, Lons... Direction Lyon et la Méditerrannée !

Au Sud-Ouest, direction Saint-Vit, Dole, puis la Bourgogne.

A l'Ouest et Nord-Ouest, c'est la Haute-Patate (la Haute-Saône) par la D70 pour aller à Gray ou la N57 pour aller à Vesoul. Petite devinette bisontine : Pourquoi, en Haute-Saône, les corbeaux volent-ils sur le dos ? .... pour ne pas voir la misère, à ce qu'il paraît ! La Haute-Saônoise d'adoption que je suis te confirme que c'est un peu exagéré ! On vit très bien en Haute-Saône...

Au Nord, la N83 te ramènera vers ton Alsace natale, par Sochaux, Belfort, Mulhouse...


Descendons un peu d'altitude pour apercevoir les quartiers bisontins :




Les quartiers bisontins :

1 La Boucle
2 Battant
3 Butte et Montrapon
4 Chaprais
5 Grette et Velotte
6 Saint-Ferjeux
7 Planoise
8 Tilleroyes et Chateaufarine
9 La Bouloie
10 Saint-Claude
11 Les Torcols, Les Montboucons et Chailluz
12 Les Cras
13 Palente
14 Orchamps
15 Bregille et Vaite
16 Les Clairs-Soleils
17 Chapelle des Buis



Voici, pour finir, un plan de Besançon interactif, proposé par l'Office du Tourisme, qui vous changera de ViaMichelin :

http://planb.webconfiance.com/
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22 octobre 2008 3 22 /10 /octobre /2008 08:24


GUY MOQUET, né le 26 avril 1924, fusillé le 22 octobre 1941 (17 ans)

A la fin du mois d'Août 2007, la date du 22 OCTOBRE (jour anniversaire de l'exécution de Guy Môquet et de ses camarades) est retenue pour la lecture de sa lettre dans tous les lycées de France. La polémique enfle.

Il est vrai que la lettre de Guy Môquet fait bigrement parler en cette année 2007. Nicolas Sarkozy a déjà évoqué le résistant lors du congrès de l'UMP en Janvier 2007. La lettre a été lue aux joueurs de l'équipe de France de Rugby par leur entraîneur et futur ministre Bernard Laporte avant un match de Coupe du Monde, puis par une lycéenne lors de la cérémonie d'investiture de Nicolas Sarkozy.

Face à la polémique, le gouvernement annonce que, dès 2008, cette journée du 22 octobre sera consacrée à la jeunesse résistante.

HENRI FERTET, né le 27 octobre 1926, fusillé le 26 septembre 1943 (17 ans)

Je profite de ce jour pour vous présenter Henri FERTET, résistant Franc-Comtois, auteur lui aussi à quelques heures de sa mort d'une lettre bouleversante.

Né le 27 octobre 1926 à Seloncourt, dans une famille d'instituteurs, il entre en 1937 au Lycée Victor Hugo à Besançon. C'est un élève doué et travailleur. Besançon vit sous l'occupation nazi depuis 1940 et à l'été 1942, Henri Fertet rejoint le groupe de résistants de Marcel Simon à Larnod. En février 1943, le groupe Simon prend le nom de Groupe-franc "Guy Môquet" et mène des actions de lutte clandestine. Henri Fertet, nom de code "Emile-702", dirige 3 opérations :

- le 16 avril 1943, attaque du poste de garde du Fort de Montfaucon pour s'emparer d'un dépôt d'explosifs, attaque qui entraîne la mort d'une sentinelle allemande,
- le 7 mai 1943, destruction d'un pylone à haute-tension à Châteaufarine,
- le 12 juin 1943, attaque du Commissaire des Douanes allemand Rothe, sur la route Besançon/Quingey, pour lui prendre son arme, son uniforme et les papiers qu'il transporte. L'arrivée d'une moto empêche les résistants de se saisir des documents mais Henri Fertet blesse mortellement le Commissaire.

Les membres du groupe sont recherchés et arrêtés un à un à partir de Juin 1943. Henri Fertet est arrêté par les Allemands le 3 juillet 1943, à 3 heures du matin, chez ses parents à l'école de Besançon Velotte. Il est emprisonné à la prison de La Butte, est condamné à mort le 18 septembre, puis exécuté le 26 septembre 1943 à la Citadelle de Besançon avec 15 de ses camarades, après 87 jours de détention et de torture.


Monument au pied de la Citadelle de Besançon


Il adressera à ses parents sa dernière lettre, écrite au matin de son exécution :

Besançon, prison de la Butte (Doubs)

26 septembre 1943

Chers parents,

Ma lettre va vous causer une grande peine, mais je vous ai vu si pleins de courage que, je n’en doute pas, vous voudrez bien encore le garder, ne serait-ce que par amour pour moi.

Vous ne pouvez savoir ce que moralement j’ai souffert dans ma cellule, [ce] que j’ai souffert de ne plus vous voir, de ne plus sentir sur moi votre tendre sollicitude que de loin, pendant ces quatre-vingt-sept jours de cellule, votre amour m’a manqué plus que vos colis et, souvent, je vous ai demandé de me pardonner le mal que je vous ai fait, tout le mal que je vous ai fait. Vous ne pouvez douter de ce que je vous aime aujourd’hui, car avant, je vous aimais par routine plutôt mais, maintenant, je comprends tout ce que vous avez fait pour moi. Je crois être arrivé à l’amour filial véritable, au vrai amour filial. Peut-être, après la guerre, un camarade parlera-t-il de moi, de cet amour que je lui ai communiqué ; j’espère qu’il ne faillira point à cette mission désormais sacrée.

Remerciez toutes les personnes qui se sont intéressées à moi, et particulièrement mes plus proches parents et amis, dites-leur toute ma confiance en la France éternelle. Embrassez très fort mes grands-parents, mes oncles, mes tantes et cousins, Henriette. Dites à M. le Curé que je pense aussi particulièrement à lui et aux siens. Je remercie Monseigneur du grand honneur qu’il m’a fait, honneur dont, je crois, je me suis montré digne. Je salue aussi en tombant mes camarades du lycée. À ce propos, Hennemay me doit un paquet de cigarettes, Jacquin, mon livre sur les hommes préhistoriques. Rendez le “Comte de Monte-Cristo” à Emeurgeon, 3, chemin Français, derrière la gare. Donnez à Maurice Andrey de La Maltournée, 40 grammes de tabac que je lui dois.

Je lègue ma petite bibliothèque à Pierre, mes livres de classe à mon cher Papa, mes collections à ma chère maman, mais qu’elle se méfie de la hache préhistorique et du fourreau d’épée gaulois.

Je meurs pour ma patrie, je veux une France libre et des Français heureux, non pas une France orgueilleuse et première nation du monde, mais une France travailleuse, laborieuse et honnête.

Que les Français soient heureux, voilà l’essentiel. Dans la vie, il faut savoir cueillir le bonheur.

Pour moi, ne vous faites pas de soucis, je garde mon courage et ma belle humeur jusqu’au bout et je chanterai “Sambre et Meuse” parce que c’est toi, ma chère petite maman, qui me l’a appris.

Avec Pierre, soyez sévères et tendres. Vérifiez son travail et forcez-le à travailler. N’admettez pas de négligence. Il doit se montrer digne de moi. Sur les “trois petits nègres”, il en reste un. Il doit réussir.

Les soldats viennent me chercher. Je hâte le pas. Mon écriture est peut-être tremblée, mais c’est parce que j’ai un petit crayon. Je n’ai pas peur de la mort, j’ai la conscience tellement tranquille.

Papa, je t’en supplie, prie, songe que si je meurs, c’est pour mon bien. Quelle mort sera plus honorable pour moi ? Je meurs volontairement pour ma Patrie. Nous nous retrouverons bientôt tous les quatre, bientôt au ciel. Qu’est-ce que cent ans ?

Maman rappelle-toi :

“Et ces vengeurs auront de nouveaux défenseurs Qui, après leur mort, auront des successeurs.”

Adieu, la mort m’appelle, je ne veux ni bandeau, ni être attaché. Je vous embrasse tous. C’est dur quand même de mourir.

Mille baisers. Vive la France.

Un condamné à mort de 16 ans.

H. Fertet.

Excusez les fautes d’orthographe, pas le temps de relire.

Expéditeur : Monsieur Henri Fertet, Au ciel, près de Dieu.


Henri-Fertet
Portrait d'Henri Fertet, Source Musée de l'Ordre de la Libération


Henri Fertet, Compagnon de la Libération à titre posthume, Chevallier de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre 1939-1945, Médaille de la Résistance, Croix du Combattant Volontaire 1939-1945, Médaille des Déportés et Internés Résistants.


J'ai retrouvé sur Youtube "Le Régiment de Sambre et Meuse" (marche militaire de l'époque napoléonienne) chanté par Enrico Caruso en 1919. Je pense qu'il s'agit de la chanson à laquelle fait allusion Henri Fertet dans sa lettre.


Source : Camille885 sur Youtube


Extraits des paroles :

"Tous ces fiers enfants de la Gaule
Allaient sans trêve et sans repos
Avec leurs fusils sur l'épaule,
Courage au coeur et sac au dos !
La gloire était leur nourriture,
Ils étaient sans pain, sans souliers,
La nuit ils couchaient à la dure
Avec leurs sacs pour oreiller.

Refrain:

Le régiment de Sambre et Meuse
Marchait toujours au cris de Liberté
Cherchant la route glorieuse
Qui l'a conduit à l'immortalité."

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