29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 15:28


Fermes comtoises à Laval-le-Prieuré. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net



Ferme comtoise à La Malmaison (Pontarlier). Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net


La ferme du Haut-Doubs est très "ramassée" sur elle-même. On dit qu'elle est "monobloc" en raison de la dureté du climat. L'étable est contigüe à la partie habitation, ceci pour réchauffer l'habitation et aussi pour éviter des allées et venues à l'extérieur durant les longs hivers pour aller nourrir les bêtes.

La grange, à l'étage, est très grande car elle doit pouvoir contenir du fourage pour tout l'hiver qui peut durer 6 mois.


Ferme comtoise à Lamoura. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net


Le toit, immense, descend près du sol, afin de mieux supporter le poids de la neige.


Ferme comtoise à La Grande Echelle. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net


Le rez-de-chaussée est en pierre, recouvert sur les faces les plus exposées aux intempéries de tavaillon. Il s'agit de petites planchettes d'épicéa, disposées comme des tuiles sur les façades et parfois le toit. Tout le reste de la ferme est en bois.


Ferme comtoise aux Hautes Combes

La face présentée est entièrement recouverte de tavaillon. Le toit a été refait récemment, il n'est plus en bois mais en métal.


Ferme comtoise aux Chauvins. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net

Ici, le tavaillon a été remplacé par du métal, très présent également en Franche-Comté, voir mon article sur LES CLOCHERS COMTOIS, dans la rubrique L'IDENTITE COMTOISE.

L'immense cheminée, appelée tuhé ou tuyé (prononciation : tué) est l'élément caractéristique des fermes comtoises. Elle surplombe la pièce principale de la ferme qui porte le même nom. Les autres pièces sont disposées tout autour. Les ouvertures sont petites et rares, afin de conserver un maximum de chaleur à l'intérieur.


Ferme comtoise à Gilley. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net

Dans cette ferme de Gilley, le tuhé est splendide !


Tuhé sur une ferme comtoise. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net

La pièce principale est carrée. Au milieu, on trouve l'âtre, au sol. Sapin, épicéa et genevrier, essences de bois locales, y brûlent. La pièce est recouverte d'une sorte de grande hotte qui traverse la grange et sort du toit. Quelques mètres au dessus du feu, jambons, lards, saucisses (dont la célèbre Saucisse de Morteau), palette et brési fument doucement : de quelques semaines à 3 mois. Selon le vent, on peut ouvrir ou fermer deux volets à l'aide de chaines : un volet côté "bise" et un volet côté "vent".


Schéma d'un tuhé (Source : Wikipédia)

Le tuhé, c'est le coeur et l'âme de la ferme. J'en ai vivité plusieurs, le premier à Chapelle-des-Bois alors que j'étais enfant... J'en ai un souvenir extraordinaire : l'odeur du feu de bois et de la viande fumée... C'est du bonheur pour les papilles, les sens s'éveillent... l'appétit aussi !



Ferme comtoise à Arc-sous-Cicon. Photo : Bernard Girard sur racines.comtosies.net


Ferme comtoise au Chauffaud. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net


Ferme comtoise au Bizot. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net


Ferme comtoise à Fournets-Luisans. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net


Ferme comtoise à Fournets-Luisans. Photo : Bernard Girard sur racines.comtoises.net

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commentaires

B
<br /> superbes photos bravo!<br /> <br /> <br />
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E
<br /> Merci... Excusez-moi de répondre si tard à votre commentaire.<br /> Eilvys<br /> <br /> <br />
C
j'adore le style de ces fermes!! et sous la neige c'est encore plus beau.
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E
<br /> <br /> La Franche-Comté est très belle sous la neige... tu as raison ! A +<br /> <br /> <br /> <br />